Vendredi 7 août

Ce soir, on sort !

C’est une maison qui porte plusieurs noms. Selon les supports, les articles, les annonces et les récits, elle s’appelle La Marge, Coop’Art ou La Maison Aïni. Ces histoires de nom sont toujours pleines de sens. En 2015, l’artiste Philippe Aïni rachète et transforme l’ancienne cave coopérative du petit village de Serviès-en-val, situé à 11 km 400 de Lagrasse, sur la route de Carcassonne. Il en fera un centre d’art contemporain d’une étonnante vivacité, en accueillant chaque été sur les cimaises qu’il a lui même construites au dessus des immenses cuves désormais vides de toute vendange, des artistes vivants et enragés, rarement mis en avant par les institutions et le marché de l’art. C’est un engagement, une œuvre de partage qui fait un sens singulier. Alors on peut se choisir plusieurs noms, quand on ouvre sa maison pour accueillir les autres. Jamais assez de murs, jamais assez de regards. Si l’on avait le temps d’écrire de vrais éditoriaux, on se régalerait de filer un petit apologue qui mêlerait Philippe Aïni et Jacques Bonnaffé, leur engagement pour plus grand qu’eux, leur attention aux autres (on hésiterait à employer le mot de générosité, et puis on le ferait quand même).

Philippe Aïni accueille ce soir Jacques Bonnaffé en sa cathédrale de béton (attention : à 21 heures !) pour une soirée où les mots des poètes rebondiront, grâce au comédien, sur les rêves colorés des cimaises…

Sous le pont et ailleurs

Grosse journée pour le comédien Jacques Bonnaffé, qui anime deux rencontres poétiques !
La première, à midi pile, sous le pont neuf de Lagrasse, pour un « brut de poésie » à ras de l’eau et des galets. La seconde, ce soir à 21 heures, à l’ancienne cave coopérative de Serviès-en-val devenu depuis quelques années un refuge pour la poésie visuelle. Grosse journée sous le vent des Corbières !

Se séparer du monde

4/6 dévots et reclus

Nous nous sommes donc retirés du monde.
En l’espace de vingt-quatre heures, il a fallu tout abandonner. Le travail, les amis, les habitudes, jusqu’à l’espace aimable de la ville ou des campagnes. Il y allait de notre vie, de celle de nos proches. Et même si les moyens modernes de communication nous ont évité d’être tout à fait isolé, nous avons tous, ou presque, vécu ce printemps confiné comme une épreuve.
Pourtant, dans l’histoire de notre humanité, ce mouvement radical d’abandon du monde et des autres hommes a toujours existé. Reclus, ermites, anachorètes et stylites, cénobites, ascètes ou gymnosophistes, ils se sont tous confinés par vouloir…
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Le dernier mot

Et vous, quel est le dernier mot que vous avez cherché dans le dictionnaire ?
Pour quoi, et où vous a-t-il mené ?…
Aujourd’hui, c’est Pierre Audoux, qui nous répond. Pierre est correcteur d’édition, il lit tout au long de l’année les textes des autres. À lui de les éclairer et de les rendre sans défauts apparents… Pour cela, il est amené à visiter toutes sortes de dictionnaires, la plupart en papier, et quelques uns en ligne, comme le prodigieux « TLF », Trésor de la Langue Française…

La carte est le territoire

Tout au long de ce cycle estival, nous nous poserons la question des cartes. Et de la façon dont elles inventent l’image d’un territoire, d’un chemin, mais aussi de réalités plus complexes. La carte est un outil pour se situer dans l’espace, pour se déplacer, mais aussi pour faire surgir d’un territoire des réalités plus symboliques.
Comme celle choisie aujourd’hui, qui chamboule bien des idées reçues, et qui résonne comme un véritable coup de tonnerre !… C’est la carte, précieuse, de la production de cacahouètes aux États-Unis.
Comment ça on s’en fout ?…

Des âmes rêvantes dans la nuit, hier, sous les pierres de l’abbaye, pour un voyage magique. Le dialogue exigeant et amical entre Nastassja Martin et Yann Potin…

À Lagrasse, le port du masque est souhaité. Il est obligatoire dans la librairie de la Maison du Banquet, comme dans tous les commerces du village.

Il est fortement conseillé dans l’enceinte de l’abbaye, jusqu’à prendre place.

Les chaises seront installées en respectant les distances préconisées.

Le nombre de participants à nos rencontres étant limité, il est possible de réserver ses places pour les rencontres de l’après-midi à :

reservationlirelier@gmail.com en indiquant le prénom et le nom pour chaque réservation.

Pour tous les autres, l’entrée sera possible dans la limite des places restantes.

Pass journée 6€ ou adhésion sur place.

Gratuité pour les adhérents à l’association présentant leur carte 2020

Pas de restauration cette année sur le site de l’abbaye

Nous vous invitons donc à réserver dans les restaurants du village, qui sont tous nos partenaires.
Le Bastion : 04 68 12 02 51
L’Hostellerie des Corbières : 04 68 43 15 22
Le 1900 : 04 68 12 17 67
La Cocote fêlée : 04 68 75 90 54
Le Café de la Promenade : 04 68 43 15 89
La Petite Maison : 04 68 91 34 09
Le Coupa Talen : 04 68 43 19 36
L’Entrepôte : 04 68 43 16 59
Le Temps des Courges : 04 68 32 33 32
Casses-croûtes chez Zivelli (charcuteries-fromages, 04 68 49 58 70) et au Récantou (tapas-glaces, 04 68 49 94 73)

Numéros précédents

Corbières-Matin n°110, du jeudi 6 août 2020
Corbières-Matin n°109, du mercredi 5 août 2020
Corbières-Matin n°108, du mardi 4 août 2020
Toutes les archives de Corbières-Matin
Philippe Aïni

vendredi 7 août

midi sous le pont : Brut de poésie, Jacques Bonnaffé

 

18h à l’abbaye : Manila Dream, Romain Bertrand
L’histoire que Romain Bertrand nous raconte depuis mercredi, et qui trouve sa conclusion cet après-midi, il l’a raconté dans ce livre, Le Long remords de la Conquête, Manille-Mexico-Madrid : l’affaire Diego de Avila (1577-1580) paru en 2015 au Seuil, et disponible à la librairie du Banquet.
21h à la Coop’art de Serviès en Val : Délirer, délier, Une nuit avec Jacques Bonnaffé
Dans le cadre incroyable de l’ancienne cave coopérative viticole du petit village de Serviès-en-Val, à 10 kilomètres de Lagrasse sur la route de Carcassonne, Jacques Bonnaffé et ses poèmes voyageurs nous donnent ce soir rendez-vous. Le peintre et sculpteur Philippe Aïni a choisi, il y a quelques années, de transformer ce temple viticole en galerie d’art. Le pari était un peu fou, mais chaque année Philippe Aïni propose des expositions de grande qualité, qui permettent de découvrir des artistes singuliers, souvent hors des modes et des marchés.

 

samedi 8 août

midi sous le pont, sous la halle ou ailleurs : Espacer le temps : essais de cartographies parlées, Yann Potin et Patrick Boucheron
Carte en main, une géographie mouvante, et émouvante, d’un côté à l’autre des ponts de Lagrasse.

18h à l’abbaye : La corde des extases, Michel Jullien
Lecture d’un inédit.
Michel Jullien a publié en février dernier, juste avant que les librairies ne ferment, un très beau livre, Intervalles de Loire (Verdier) canotage littéraire au ras de l’eau, au fil du fleuve, dans le remous des sables, entre les îlots, sous les ponts. Le monde vu du fleuve, porté par le courant d’une langue pleine de sons, d’images et de ravissements.

22h à l’abbaye : Je vous parle d’un continent lointain, François Bon
Professeur de préhistoire à l’université de Toulouse, François Bon a dirigé le Centre de recherche français de Jérusalem. Il conduit des recherches en Europe et en Afrique sur les premières sociétés d’Homo sapiens, et mène plusieurs chantiers archéologiques, dans le sud de la France comme en Éthiopie. Ouvrages : Préhistoire, la fabrique de l’Homme (Seuil, 2009) ; Sapiens à l’œil nu (CNRS Éditions, 2019).

 

dimanche 9 août

midi sous le pont, sous la halle ou ailleurs : Espacer le temps : essais de cartographies parlées, Yann Potin et Patrick Boucheron
Carte en main, une géographie mouvante, et émouvante, d’un côté à l’autre des ponts de Lagrasse.
18h à l’abbaye : Dénicheur d’oursons, Jean-Baptiste Harang

Jean-Baptiste Harang est un amoureux de la langue, des titres de romans et des premières phrases. On ne veut pas dire qu’il s’intéresse moins aux autres, celles qui suivent. Mais simplement qu’il a l’air de penser qu’une histoire commence toujours par un début, et qu’à y être, autant en faire le meilleur cas possible.
Il a publié onze livres, tous avec des titres impeccables et des premières phrases parfaites. On parlera de ça, et son dernier roman, Dénicheur d’oursons, paru juste avant le grand enfermement aux éditions Grasset.
22h à l’abbaye : Cinéma aux étoiles, 2 fois Madame Bovary

 

lundi 10 août

midi sous le pont, sous la halle ou ailleurs : Espacer le temps : essais de cartographies parlées, Yann Potin et Patrick Boucheron
Carte en main, une géographie mouvante, et émouvante, d’un côté à l’autre des ponts de Lagrasse.
18h à l’abbaye : Permafrost, Eva Baltasar

Ce sera sûrement un des romans de la rentrée. Permafrostest son premier texte publié en France, traduit du catalan par Annie Bats pour Verdier. Eva Baltasar est une joyeuse découverte. Cette jeune écrivaine barcelonaise, qui publie aussi de la poésie, a connu avec Permafrost un très grand succès en Espagne, lors de sa sortie en 2018.
22h à l’abbaye : Cinéma aux étoiles, 2 fois Madame Bovary

mardi 11 août

midi sous le pont, sous la halle ou ailleurs : Espacer le temps : essais de cartographies parlées, Yann Potin et Patrick Boucheron.
Carte en main, une géographie mouvante, et émouvante, d’un côté à l’autre des ponts de Lagrasse.
18h à l’abbaye : Barbara Stiegler

Barbara Stiegler est philosophe. Elle enseigne depuis 2006 à l’université de Bordeaux, où elle est responsable pédagogique du master « Soin, éthique et santé ». Son livre Il faut s’adapter, Sur un nouvel impératif politique, paru au début de l’année 2019 chez Gallimard, fit événement. Elle était venue en parler à Lagrasse l’été dernier, pendant le Banquet du Livre.
À la fin de ce mois d’août, elle publiera Du cap aux grèves, Récit d’une mobilisation. 17 novembre 2018 – 17 mars 2020 aux éditions Verdier.
22h à l’abbaye : Lire Voltaire. Actualités des Lumières, Antoine Lilti

Antoine Lilti est directeur d’études à l’EHESS depuis 2011 et responsable de la formation doctorale et du master d’histoire. Ancien élève de l’École normale supérieure, agrégé et docteur en histoire, il a dirigé la revue Annales, Histoire sciences sociales de 2006 à 2011. Il a publié : Le Monde des salons. Sociabilité et mondanité à Paris au XVIIIe siècle (Fayard, 2005, traduction anglaise Oxford University Press, 2014), Figures publiques : l’Invention de la célébrité (Fayard, 2014) et L’Héritage des Lumières. Ambivalences de la modernité, Seuil, 2019.
Lire la suite du programme jusqu’au 14 août…